L'affaire DSK a été un choc pour les Français et pour le monde. Comment un homme, à la tête d'une organisation mondiale, le Fond Monétaire international, et présenti comme futur candidat de la gauche à l'élection présidentielle de 2012 en France, pouvait avoir eu une attitude d'agression (viol) ?
Pour Dominique Strauss-Kahn, la descente aux enfers lui est tombée dessus. Tous les journaux l'ont accusé de monstruosité contre une pauvre femme de chambre, arrivée par hasard dans sa chambre à la sortie de sa salle de bain.
DSK aura passé une nuit au commissariat de police, une nuit au tribunal et 4 nuits dans la prison de Rickers Island de New-York. Il aura subi le régime de caution le plus contraignant de l'histoire judiciaire des USA.
Un mois et demi après les prétendus faits, la presse et le monde entier découvrent que la pauvre victime Nafissatou Diallo est en fait une prostituée liée au monde de la drogue, qui reçoit des centaines de milliers de dollars sur plusieurs comptes bancaires.
Je revois encore la scène des femmes de ménage organisant une manifestation devant l'entrée du tribunal.
Le soutien de son épouse, Anne Sinclair, aura été exemplaire et émouvant. Les propos de Christine Lagarde, qui succède à DSK au FMI, le concernant ont été dignes.
Beaucoup de personnes aux Etats-Unis doivent regretter aujourd'hui de ne pas avoir respecté la présomption d'innocence.
En un instant, aujourd'hui l'agresseur supposé DSK devient la victime, et la victime supposée Nafissatou Diallo devient l'agresseur.
Aujourd'hui se pose la question du retour de DSK dans le processus de l'élection présidentielle en France. Je ne suis pas de gauche, mais il me semble normal que DSK innocenté puisse retrouver la place qu'il avait avant de se faire piéger. C'est celà la démocratie et la République. Il ne doit pas être sanctionné pour quelque chose qu'il n'a pas fait. Sinon, c'est la porte ouverte à n'importe quel piège tendu à d'autres candidats potentiels.
Concernant l'argument que le frein à sa candidature serait son utilisation facile et au vu de tous de sa richesse, je crois qu'il faut se réjouir quand les gens sont riches (qui ne voudrait pas l'être ?) mais que politiquement le problème se pose uniquement lorsque les riches sont plus riches dans le même temps que les pauvres sont plus pauvres. Il faut nivelé par le haut et non par le bas.